J'aime la Bretagne, j'y trouve le sauvage, le primitif. Quand mes sabots résonnent sur ce sol de granit,
j'entends le son sourd, mat et puissant que je cherche en peinture.
Photographier, c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’oeil et le coeur.
Quand ils auront coupé le dernier arbre, pollué le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson,
alors ils s'apercevront que l'argent ne se mange pas.
Il y a quelque chose d' étrange et puissant sur les images en noir et blanc.
Tout passe et tout fuit sur cette terre : profitez de chaque instant, la vie n'est qu'un moment.
La Bretagne d’aujourd’hui garde beaucoup plus de points communs avec son passé qu’on ne peut se rendre compte au premier coup d’oeil. C’est une terre qui possède sa propre langue que l’on enseigne à nouveau dans les écoles. Elle reste attachée à ses traditions, à sa nature qui l’entoure, symbolisée par les dieux, les mythes et les légendes, faisant vagabonder l’imagination des conteurs. Une terre qui s’avance dans la mer, région du littoral, aussi appelée Armor où l’on peut déguster les produits frais qu’apporte chaque jour la dure pêche. Celle-ci est déversée sur les criées dans une agitation qui contraste avec le calme mystérieux des régions intérieures de l’Argoat et de ses forêts, landes et sous-bois. La Bretagne s’observe, s’écoute, se ressent et se goûte, pour les yeux, et pour l’esprit..